S’il est un exercice compliqué dans le monde des séries, c’est bien celui des adieux. Un événement difficile à vivre à la fois pour les spectateurs et les scénaristes. Pour les premiers, il s’agit de dire au revoir à des personnages avec lesquels ils auront vécu plusieurs années, partageant rires et larmes au fil des épisodes. Le moment de la séparation rime avec la pensée qu’on ne découvrira plus d’aventures inédites marquant de cette façon la fin d’une ère. Pour les scénaristes, la dernière saison d’une série constitue une charge lourde à porter. Celle d’offrir une conclusion satisfaisante qui ne décevra pas les fans de la première heure qui ont fait l’existence et le succès de la série. Parfois, la mission échoue et c’est toute la série qui souffre des retombées d’un final raté. D’autres fois, la conclusion offre tout ce que les spectateurs espéraient et bien plus encore pour rendre les adieux plus acceptables.
Malcolm fait partie de cette seconde catégorie.
Rarement série comique aura réussi à rester constante tout au long de sa diffusion. Quelques moments de faiblesse dans les saisons 3 et 4, mais rien de bien dommageable. Malcolm aura réussi à faire évoluer ses personnages de manière cohérente en les faisant vivre des situations du quotidien auxquelles sont venus se greffer des idées loufoques et originales pimentées d’un humour percutant et cartoonesque. Au regard du premier épisode de cette saison 7, la première pensée qui vient à l’esprit est celle du parcours accompli par Malcolm et sa famille. Du petit garçon de 10 ans qui se découvre un QI exceptionnel, nous voilà face à un jeune homme qui vit sa première expérience sexuelle lors d’un festival en plein désert, participe à un bal de promo alternatif et qui se voit diplômer dans les dernières minutes d’un ultime épisode lui promettant un avenir radieux. Il est amusant de voir à quel point Malcolm a changé en sept ans et il n’est pas seul.
Après avoir redoublé, Reese se trouve dans la même classe que son petit frère qui se donne pour mission de protéger cet imbécile heureux persécuté par un professeur revanchard. Reese connaît également le bonheur du mariage… bien que celui-ci soit forcé et que son épouse le trompe allégrement. Le jeune homme doué pour la cuisine a quant à lui un futur plus flou dans lequel on l’imagine pourtant des plus heureux. C’est également le cas de Dewey qui a bien changé en sept saisons. Cette année à été l’occasion de lui découvrir une addiction à la cigarette, un esprit farceur qui lui permettra de piéger Reese avec une blague des plus élaborées ainsi qu’une relation fraternelle très forte avec Jamie, le petit dernier de la famille.
Hal reste Hal et hérite des histoires les plus surréalistes de la saison. C’est ainsi que nous le voyons confronter à une abeille tueuse, profiter des joies d’un abri antiatomique ou affronter un jeune garçon au cours d’une bataille navale mémorable. Le talent comique de Bryan Cranston rend ces moments totalement hilarants. De con côté, Loïs manifeste son amour maternelle en venant en aide à Reese après que celui-ci ait subi une humiliation, mais prodigue également à Malcolm un discours qui met en lumière les espoirs que celle-ci imagine pour son petit génie de fils dans un final plein d’émotions qui n’oublie pas non plus de nous faire rire. Une conclusion parfaite pour une série qui l’est tout autant.
Pour accueillir cette dernière saison, il lui fallait un écrin à sa hauteur. C’est pourquoi Showshank Films conclut sa valse de coffrets de haute qualité avec un digibook du plus bel effet renfermant des anecdotes croustillantes sur la série écrites en collaboration avec le site [url=www.malcolm-france.com/]Malcolm-France. Les qualités techniques des DVD ont de quoi ravir les yeux et les oreilles tandis que les bonus réservent de chouettes analyses de fond sur la série. Encore incertaine il y a deux ans, la sortie de la totalité des saisons de Malcolm est maintenant complète et a été faite dans le respect pour offrir aux fans des coffrets uniques et de qualité. Malcolm a réussi son entrée, elle aura également réussi sa sortie. Merci à Showshank Films, Arcadès et [url=www.malcolm-france.com/]Malcolm-France pour le voyage. Life is NOT unfair…