L'image en 1080p est très intéressante. Tournée sur pellicule Super 35, on comprend immédiatement l'intention d'apposer une esthétique visuelle classique, bien ancrée dans les années phares des productions d'horreur. Le grain ainsi affiché confère à l'image une forte présence, palpable et oppressante, une âme qui sied parfaitement à l'atmosphère, d'autant plus que les scènes de flashbacks sont traitées différemment suivant leur ancienneté (grain, couleurs, contrastes, lumière, etc.).
Mais ce bruit vidéo ne ternit pas la précision des images qui dévoilent autant les détails dans les extérieurs que dans les recoins sombres de la Maison. La vieille demeure expose à tout-va ses pierres, moulures, vitraux, lustres, boiseries, textiles, son mobilier et ses autres décorations, permettant au spectateur de lui donner une identité à part entière, de la personnifier complètement et davantage encore au fil de l'histoire.
Les personnages ne sont pas en reste car la série regorge de gros plans donnant l'occasion d'admirer les expressions des visages, la peur et la confusion qui s'y installent. Et ils sont convaincants car les aspérités et les reflets sur la peau sont retranscrits à merveille. La sensation de profondeur se fait également ressentir, notamment dans les couloirs dont on s'attend à voir surgir quelque chose à tout instant.
La palette de couleurs est sublimée par la photographie qui joue son rôle à la perfection en installant des éclairages très nuancés et extrêmement travaillés. Toutes les teintes sont discernables – les rouges sont superbes – et les contrastes appuient bien l'image en "illuminant" tout ce qui se cache dans l'ombre.